Comprendre les différents types de fourrures

Avec des dizaines de types de fourrure, chacune sert à son propre objectif tout en donnant à chaque création qu’elle complète un look qui ne peut être recréé avec aucun autre matériau. Voici les types de fourrure que vous pouvez trouver auprès des chasseurs locaux.

 

C’est la plus ancienne industrie au Canada et elle est toujours aussi forte, surtout dans le nord du Canada. Il y a tellement de types de fourrure parmi lesquels choisir et cela varie selon la région dans laquelle vous voyagez – il y a une abondance de phoques au Nunavut, tandis que dans les Territoires du Nord-Ouest, vous pouvez trouver plus de martres. Et avec chacune de ces fourrures, les caractéristiques changent complètement – certaines sont plus chaudes, plus épaisses ou plus imperméables que d’autres. Alors, quel type de fourrure devriez-vous rechercher ? Voici une introduction aux différents types de fourrure du Nord.

 

Castor

 

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«Le castor est la garniture numéro un pour la plupart des articles ici », explique François Rossouw, qui a déjà travaillé pour le programme de fourrure authentique de la vallée du Mackenzie du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. Il ajoute que c’est «une fourrure très polyvalente et la plus recherchée par les artisans du Nord.»

 

La garniture en fourrure est souvent utilisée pour des articles comme les mocassins, les mukluks et les mitaines, bien que de nombreuses personnes ici utilisent de la peau d’orignal ou de caribou pour le côté paume des mitaines. Ce qui rend la fourrure de castor unique, c’est qu’elle a deux couches – la sous-couche et les longs poils de garde sur le dessus qui protègent le castor des dommages extérieurs. Cette couche de protection ajoute de la chaleur supplémentaire ainsi que du matériau imperméable supplémentaire, mais de nombreux designers cisaillent la fourrure de castor, pour révéler le matériau doux, presque velouté en dessous. C’est la partie la plus chaude de la fourrure – et sans doute l’une des fourrures les plus chaudes en général.

 

Renard

 

Lorsque vous cherchez à acheter un nouveau parka, vous trouverez souvent que la longue garniture pelucheuse sur la capuche appartient à un renard. Il existe plusieurs types que vous pouvez obtenir. Il y a le renard roux, arctique ou argenté, entre autres, et ils sont chacun de couleur différente. Certains sont meilleurs pour la teinture, comme le renard blanc. Les designers vont souvent le teindre avec des couleurs comme le rouge ou le bleu.

 

«Le renard est génial parce que vous pouvez l’obtenir en plusieurs couleurs et qu’il est léger. Vous pouvez le mettre sur n’importe quel type de vêtement», explique Rossouw.

 

Quelle que soit la couleur, cette utilisation de la fourrure sur la capuche est tout à fait nécessaire dans le Nord au milieu des températures glaciales, car elle coupe le vent. Cependant, Rossouw dit que la fourrure du loup ou du carcajou sont supérieurs au renard en ce qui concerne la garniture d’un capuchon. «Parce que lorsque vous respirez dessus, elles ne gèlent pas», explique-t-il.

 

Peau de phoque

 

Pour les autres fourrures faciles à teindre, de nombreux artistes et designers se tournent vers la peau de phoque. «La raison pour laquelle les peaux de phoque sont souvent teintes est qu’il y a naturellement beaucoup de taches sur la fourrure des phoques», explique Rossouw. «La teinture de la peau de phoque s’est vraiment développée au cours des 10 à 15 dernières années, je dirais, et il y a aussi de belles couleurs. Et j’aime le voir parce que si vous allez dans le Nord dans certaines des petites communautés, en particulier sur la côte, c’est agréable de voir de la couleur sur les vêtements des gens par rapport aux couleurs douces.»

 

La peau de phoque est bien sûr chaude, mais elle est particulièrement imperméable et suffisamment souple pour être utilisée pour à peu près tout, des boucles d’oreilles aux bottes en passant par les coussins.

 

Pourquoi la vraie fourrure est-elle meilleure que la fausse fourrure?

Rossouw a un autre nom pour la fausse fourrure : la fourrure chimique. «C’est un désastre total», dit-il. «Ce qui est assez choquant, c’est que les gens pensent qu’il est écologique d’utiliser de la fausse fourrure sur de la vraie fourrure et c’est tout le contraire.» Il explique que la fourrure chimique est faite de plastiques qui se détachent et finissent sous forme de microplastiques dans nos océans, chez les animaux et chez les humains. Il ne se décompose pas et restera dans les décharges pendant des siècles, tandis que la vraie fourrure finira par se dégrader dans la terre sans effets nocifs, ce qui la rendra entièrement recyclable. «En plus de ça, ça a l’air bien mieux que la fausse fourrure,» dit Rossouw. «Vous pouvez dire tout de suite quand quelqu’un porte une garniture de parka en fausse fourrure parce que ça a l’air idiot. On dirait que quelqu’un porte une perruque, vous savez, ou une postiche.»

 

Pourquoi devrions-nous continuer à soutenir l’industrie de la fourrure?

Le piégeage de la fourrure fait partie intégrante de nombreuses cultures autochtones. Et en achetant de la vraie fourrure à ceux qui l’ont récoltée, cela soutient leur culture, leur tradition et leur lien avec la terre. «C’est une activité que les peuples autochtones pratiquent depuis des centaines de milliers d’années et je pense que pour les soutenir et poursuivre cela, une façon de le faire est de les soutenir financièrement en achetant et en portant de la fourrure.»